La chambre consulaire de Pointe-Noire, porteuse de la 2e composante de la deuxième phase du Programme de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales (PRCCE II), a entrepris, le mardi 16 février 2021 à la chambre sœur de Dolisie, une sensibilisation aux axes développés dans le cadre de composante. Une opération élargie à la dispensation des formations Ohada.
Projet à portée nationale, le Programme de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales (PRCCE II) a ciblé, le temps d’une semaine, la ville de Dolisie. Belle endormie dont nombre de secteurs d’activités souhaitent se soustraire à l’assoupissement. L’opération a notamment concerné la 2e composante relative à l’amélioration du climat des affaires. « Dolisie et l’ensemble du département du Niari veulent reconquérir leur lustre en épousant la dynamique des économies locales structurées, dans lesquelles s’épanouit une diversité de secteurs d’activités », a rêvé le président de la chambre consulaire de Pointe-Noire, Sylvestre Didier Mavouenzela, représenté par la cheffe du projet, Flora Mavoungou. La sensibilisation a porté sur les trois axes de la composante : Liziba, la plateforme d’information des entreprises sur le Congo, répondant au défi de l’accès à l’information commerciale et entrepreneuriale ; la branche ponténégrine du Centre de médiation et d’arbitrage du Congo(Cemaco) développé pour accélérer le règlement des différends d’affaires ; et les formations Ohada servant le dessein de la vulgarisation des neuf actes uniformes.
« L’information entrepreneuriale existe bel et bien au Congo, mais elle est éparse. La démarche de Liziba est d’avoir centralisé en un seul outil cette information avec, en plus, un renvoi vers les sites web des institutions impliquées dans l’entrepreneuriat », a spécifié Jean Michel Mavoungou, responsable du Helpdesk, l’entité dont est tributaire la plateforme.
La déléguée générale du Cemaco-Pointe-Noire y est, elle aussi, allée de sa pédagogie. Parfaite Pantou a mis en évidence le contexte ayant sous-tendu la mise en route de l’innovation Cemaco – la frilosité des investisseurs, l’enlisement des procédures dans les tribunaux étatiques. « Avec le Cemaco, vous allez vite en gardant la relation d’affaires », a –t-elle lancé, convaincue que l’ADN de cette justice alternative- célérité, confidentialité, impartialité- en démultiplieront l’attrait.
Aux premiers efforts de sensibilisation s’est greffé le lancement d’une session de formation de quatre jours sur les actes uniformes de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique(Ohada). 25 entreprises y sont formées, sur les 500 qui devraient l’être sur l’ensemble du territoire à l’issue du projet.
Effet d’aubaine sur la chambre consulaire de Dolisie
Liziba et le Cemaco ont déclenché des commentaires enthousiastes. « C’est pour la première qu’on a un outil de cette utilité dans notre pays », s’est animé un chef d’entreprise. « Avec le Cemaco, plus question donc de recourir aux services de police ou de la gendarmerie », a promis un autre.
Mais l’un des grands gagnants de ces dispositifs pourrait être la chambre consulaire de Dolisie. Partenaire du projet et engagée à se remettre d’aplomb après des années de fonctionnement erratique, elle a promis un investissement dans un espace de travail où les acteurs économiques pourront consulter la plateforme. De quoi espérer des dividendes sur son image. Son secrétaire général, Guy Maixent Sosthène Zambilanou s’est d’ailleurs fendu d’un élan de gratitude à l’endroit de l’Union européenne et de la chambre consulaire de Pointe-Noire. Les acteurs sensibilisés, eux, n’ont qu’une hâte : une réédition à grande échelle de cette expérience de sensibilisation.