Une délégation des cadres de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications de la Guinée Conakry (ARPT) séjourne à Brazzaville, en vue de s’inspirer du modèle congolais en matière de régulation de mobile money ou ‘‘mobile banking’’.
Le marché de mobile money est en plein essor sur le continent africain, à l’instar de la République du Congo et de la Guinée Conakry. Les autorités guinéennes veulent renforcer le cadre règlementaire des transactions électroniques dans leur pays, en s’appuyant sur l’expérience du marché congolais régulé grâce à une loi de 2019. D’où les échanges, le 19 juillet, entre les cadres de l’ARPT et leurs homologues de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE).
L’objectif de cette mission benchmark, expliquent les deux parties, est d’analyser les performances du régulateur congolais en matière des transactions financières, ainsi qu’en matière de contrôle des terminaux et Data. Les experts des deux pays vont également échanger sur les moyens et méthodes mis en exergue par le Congo pour assurer la règlementation du segment mobile money.
« La règlementation des transactions électroniques est un segment nouveau dans le cadre de la régulation en Guinée ; la loi en vigueur traite exclusivement de la règlementation des postes et télécommunications. En raison de l’essor des activités de mobile money et de l’absence d’un cadre règlementaire du secteur dans notre pays, le gouvernement guinéen nous a confié la mission de réguler l’ensemble des transactions électroniques », a indiqué Kamara Kaba, directeur de la règlementation des transactions électroniques de l’ARPT.
Il a fait savoir que les réformes en Guinée sont avancées, puisqu’un décret a déjà été signé depuis mars dernier fixant les règles applicables à l’ensemble des opérations financières, de même que de nouvelles missions et attributions qui sont confiées à l’ARPT. Un plan opérationnel a été élaboré prenant en compte tous les acteurs, pour mieux encadrer leurs activités, les risques existants et le rapport entre les opérateurs et l’administration publique.
Notons qu’outre le secteur de mobile money, les deux régulateurs vont signer un accord de partenariat qui porte, par exemple, sur la gestion des homologations, la lutte contre la fraude, l’impact sur les banques commerciales… « Pendant ces trois jours, nous aborderons les aspects liés à la gestion de la règlementation des transactions électroniques, d’une part, et les aspects techniques et opérationnels, d’autre part, avec l’équipe de la fintech », a précisé Célestin Endoke, directeur des affaires juridiques à l’ARPCE.
Fiacre KOMBO