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Monthly Archives: juillet 2021
Vers une construction du marché numérique unique en Afrique
Le ministre en charge de l'Économie numérique, président du Conseil des ministres de l'alliance Smart Africa a, lors de la 15e réunion du Comité de pilotage de cette alliance qui entend développer un marché numérique unique en Afrique, décortiqué quelques points clés qui ont sanctionné cette réunion tenue par visioconférence.
Journée scientifique sur Fond de la diplomatie économique
A l'occasion de la célébration de la journée scientifique, l'Institut nationale de recherche en sciences sociales et humaines (INRSSH) a, le 15 juin 2021 à Brazzaville, organisé une rencontre axée sur le développement de la diplomatie économique à l'apport du partenariat public privé dans le développement de l'agriculture au Congo sous l'égide du ministre en charge de la Coopération internationale et son homologue en charge de la Recherche scientifique.
Transactions électroniques : partage d’expériences entre les experts congolais et guinéens
Une délégation des cadres de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications de la Guinée Conakry (ARPT) séjourne à Brazzaville, en vue de s’inspirer du modèle congolais en matière de régulation de mobile money ou ‘‘mobile banking’’.
Le marché de mobile money est en plein essor sur le continent africain, à l’instar de la République du Congo et de la Guinée Conakry. Les autorités guinéennes veulent renforcer le cadre règlementaire des transactions électroniques dans leur pays, en s’appuyant sur l’expérience du marché congolais régulé grâce à une loi de 2019. D’où les échanges, le 19 juillet, entre les cadres de l’ARPT et leurs homologues de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE).
L’objectif de cette mission benchmark, expliquent les deux parties, est d’analyser les performances du régulateur congolais en matière des transactions financières, ainsi qu’en matière de contrôle des terminaux et Data. Les experts des deux pays vont également échanger sur les moyens et méthodes mis en exergue par le Congo pour assurer la règlementation du segment mobile money.
« La règlementation des transactions électroniques est un segment nouveau dans le cadre de la régulation en Guinée ; la loi en vigueur traite exclusivement de la règlementation des postes et télécommunications. En raison de l’essor des activités de mobile money et de l’absence d’un cadre règlementaire du secteur dans notre pays, le gouvernement guinéen nous a confié la mission de réguler l’ensemble des transactions électroniques », a indiqué Kamara Kaba, directeur de la règlementation des transactions électroniques de l’ARPT.
Il a fait savoir que les réformes en Guinée sont avancées, puisqu’un décret a déjà été signé depuis mars dernier fixant les règles applicables à l’ensemble des opérations financières, de même que de nouvelles missions et attributions qui sont confiées à l’ARPT. Un plan opérationnel a été élaboré prenant en compte tous les acteurs, pour mieux encadrer leurs activités, les risques existants et le rapport entre les opérateurs et l’administration publique.
Notons qu’outre le secteur de mobile money, les deux régulateurs vont signer un accord de partenariat qui porte, par exemple, sur la gestion des homologations, la lutte contre la fraude, l’impact sur les banques commerciales… « Pendant ces trois jours, nous aborderons les aspects liés à la gestion de la règlementation des transactions électroniques, d’une part, et les aspects techniques et opérationnels, d’autre part, avec l’équipe de la fintech », a précisé Célestin Endoke, directeur des affaires juridiques à l’ARPCE.
Fiacre KOMBO
Secteur des PME : la tutelle adopte une feuille de route
La feuille de route adoptée le 17 juillet à Brazzaville par le ministère des Petites et moyennes entreprises (PME), de l’Artisanat et du Secteur informel, au terme d’un séminaire de trois jours, permettra de définir des stratégies d’instauration d’un nouveau management public dans toutes ses administrations.
Cette feuille de route vise, entre autres, à garantir l’efficacité et la pérennité des organisations, l’harmonisation des interventions, la conformité des services aux besoins des usagers et la protection des intérêts de l’Etat. « Un tel management permettra à toutes les entités du département de poursuivre des objectifs cohérents avec les enjeux des politiques de développement sectoriel », a déclaré Prince Bertrand Bahamboula, directeur de cabinet du ministre des PME.
En outre, ladite feuille de route propose également des stratégies de promotion d’un écosystème propice à l’émergence des secteurs des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat vigoureux et capable de participer effectivement aux efforts de diversification de l’économie engagés par le gouvernement.
« A travers cette feuille de route, notre département qui est la première réponse institutionnelle aux problèmes des très petites, petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel a défini des conditions d’élaboration des réformes structurelles et opérationnelles permettant d’accroitre l’apport de nos secteurs dans le processus du développement national », a fait savoir Prince Bertrand Bahamboula
Par ailleurs, Prince Bertrand Bahamboula a rappelé que les secteurs sous tutelle du département des PME fonctionnent au travers des activités d’un ensemble d’acteurs très hétéroclites aussi bien du point de vue des buts poursuivis, que de leurs natures juridiques et de leurs tailles. Selon lui, le pilotage de ces secteurs exige l’harmonisation des réponses aux attentes aussi nombreuses et variées en un tout cohérent, afin de permettre aux politiques sectorielles de produire une croissance soutenue et inclusive.
Reconnaissant les potentialités de ce secteur, Ida Maria lafleur Massamba, directrice générale du secteur informel, s’est réjouie de la tenue de ce séminaire qui permettra de mutualiser les efforts avec la tutelle en vue de développer les activités dudit secteur et les rendre pérennes.
Notons que durant ces trois jours de séminaire d’orientation stratégique, les agents et cadres ont échangé sur les forces et faiblesses des systèmes de gestion sectoriels.
Gloria Imelda Lossele
Inclusion numérique : le déploiement des infrastructures demeure la priorité
Malgré les efforts réalisés ces dernières années pour connecter les villes africaines, l’accès aux infrastructures numériques est encore limité. D’où l’engagement des dirigeants, réunis au sein de l’Alliance smart africa, de lever les obstacles.
La quinzième réunion du comité de pilotage de l’Alliance smart africa, tenue le 16 juillet, en visioconférence, a permis aux responsables africains de fixer le cap pour l’inclusion numérique. D’après le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, la rencontre a aussi permis d’évaluer l’état d’avancement des initiatives retenues et les principaux défis technologiques dans un contexte de crise sanitaire de Covid-19.
En effet, l’objectif de cette réunion était de permettre aux États du continent d’harmoniser leurs vues sur le développement numérique. « Le 15e comité de pilotage de Smart africa a débouché sur l’adoption d’une stratégie triennale qui repose sur le développement des infrastructures numériques, l’inclusion numérique et la connectivité transfrontalière. Des projets seront menés afin de faciliter l’essor de l’économie numérique sur le continent », a signifié Léon Juste Ibombo qui assure la présidence du conseil des ministres de l’alliance.
Il a par ailleurs plaidé en faveur de la création d’une véritable coalition interétatique capable de surmonter les difficultés. Mieux, la nouvelle stratégie de l’alliance smart africa est considérée comme un outil de référence pour consolider le développement numérique. « La République du Congo va assurer la présidence de l’alliance au cours des deux prochaines années », a-t- il annoncé.
Il faut signaler que ce comité de pilotage précède une autre réunion de haut niveau prévue du 8 au 10 septembre prochain à Kigali, au Rwanda, et du conseil d’administration de l’alliance smart africa que Brazzaville devait accueillir.
Fiacre Kombo
Mikolo-Bopaka sur la relance du secteur privé
La relance de l'économie nationale a été le sujet au cœur de l'échange entre la ministre en charge des Petites et moyennes entreprises et le président de l'Union nationale des Opérateurs économiques du Congo. Au cours de cette séance de travail, le président de l'UNOEC a présenté à la ministre le cahier de charge de son patronat.
Petites et moyennes entreprises : les cadres planchent sur la feuille de route du secteur
Le séminaire organisé du 15 au 17 juillet à Brazzaville par le ministère des Petites et moyennes entreprises (PME), de l’Artisanat et du Secteur informel vise à définir le cadre stratégique et opérationnel du secteur.
« Les orientations de la feuille de route qui sortira de ce séminaire aideront, j’en suis convaincue, notre département ministériel à mieux piloter et gouverner nos structures et à améliorer la gouvernance des organes sous-tutelle aux fins de promouvoir l’entrepreneuriat national », a indiqué la ministre en charge des Petites et moyennes entreprises, Jacqueline Lydia Mikolo à l’ouverture des travaux.
Elle a souligné que le ministère des PME devrait contribuer à améliorer le climat des affaires ; rendre opérationnels les mécanismes d’appui financier aux PME congolaises pour un meilleur accès aux crédits ; poursuivre le plaidoyer pour mobiliser des financements internes et externes ; promouvoir l’entrepreneuriat et mettre en place des mécanismes d’accélération de la transformation progressive du secteur informel.
« Il nous faut faire preuve d’initiative et de créativité et avoir recours aux financements innovants, mais aussi aux emprunts nationaux et internationaux négociés aux meilleures conditions et à des taux concessionnels », a déclaré la ministre Mikolo.
De son côté, la représentante résidente adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Emma Ngouan-Anoh estime que ce séminaire intervient à un moment crucial de la lutte pour le redressement économique du Congo qui fait face à une récession depuis quelques années et à un contexte marqué par la pandémie de Covid-19.
Selon elle, cette rencontre va permettre de renforcer les cadres d’échanges et de renforcer les appuis que la tutelle et le PNUD feront au secteur informel. Emma Ngouan-Anoh a par ailleurs rappelé l’importance du secteur informel dans l’économie congolaise. Pour elle, ce secteur offre d’énormes opportunités méritant une attention soutenue et particulière.
Notons que ce séminaire se situe dans le cadre du processus managérial de formulation d’une feuille de route, des défis et des stratégies de pilotage du secteur des PME. « Au terme de ce séminaire, je souhaite que nous puissions poser des bases solides au travers d’une feuille de route stratégique, active et visionnaire afin de mieux redéfinir les objectifs et actions des résultats escomptés. », a conclu la ministre Jacqueline Lydia Mikolo.
Gloria Imelda Lossele
Financement des PME : la banque centrale étudie des moyens innovants
Le Comité national économique et financier(CNEF-Congo) de la Banque centrale veut harmoniser le marché de l’affacturage et du crédit-bail, pour permettre au secteur privé, notamment congolais, d’accéder facilement à des financements.
Au cours de sa réunion ordinaire à Brazzaville, le 14 juillet, le CNEF-Congo s’est réjoui de l’avancement du processus d’adoption des textes relatifs à l’affacturage et le crédit-bail pour leur validation par les autorités compétentes. Le comité espère optimiser la dynamique actuelle du marché financier local, qui enregistre une hausse de 16,7% des crédits bruts profitant principalement au secteur privé, une augmentation de 16,2% des créances en souffrance et une forte progression en volume (70%).
Recommandé par la Banque mondiale et consacré par l’Acte uniforme de l’Organisation pour harmonisation en Afrique du droit des affaires, le contrat d’affacturage est un excellent moyen de financement destiné aux Petites et moyennes entreprises (PME). Mais le Congo peine à développer cet instrument ; rares sont les banques locales qui le proposent aux entreprises. La Banque postale du Congo, un établissement à capital public, est la première banque du pays à offrir cette possibilité.
Dans la pratique, l’affacturage, ‘‘factoring’’ en anglais, permet à une entreprise d’anticiper le recouvrement de ses créances et de sous-traiter cette gestion à un établissement de crédit spécialisé appelé l’affactureur, factor en anglais. Le contrat d’affacturage consiste donc en l’achat ferme par un factor des créances détenues par un fournisseur sur ses clients. Les deux parties à cette opération doivent nécessairement être liées par un engagement écrit.
L’introduction de ce mécanisme est bien accueillie par le secteur privé national, car le factoring aiderait les entreprises en difficulté de disposer rapidement de l’argent des factures ou créances, sans en attendre leur échéance. C’est le factor à qui l’entreprise à céder la créance qui avance le règlement. Celui-ci peut prendre en charge tout ce qui est lié à ces factures, à savoir le suivi, la relance, le recouvrement et le risque d’impayés liés à la créance.
Même écho pour le crédit-bail qui devrait également être règlementé au Congo et le reste de la zone Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale). Le crédit-bail présente de nombreux avantages dès la création de l’entreprise, qui profite de l’équipement nécessaire au démarrage, sans risquer l’endettement. En plus d’un avantage à long terme, l’entreprise pourra bénéficier de déductions d’impôts.
Dans un contexte de crise économique et financière, où le secteur privé national peine à mobiliser les financements nécessaires à la relance de leurs activités, le financement en crédit-bail apparaît comme la clé de la sortie du marasme, commente Jean-Jacques Samba, cadre du syndicat patronal et directeur de publication du magazine Congo économie.
En effet, le crédit-bail est un moyen de financement selon lequel une société financière, appelée le ‘‘crédit-bailleur’’, achète un bien pour le mettre à disposition d’une entreprise, le ‘‘crédit-preneur’’, pour une période déterminée, et en contrepartie d’un versement périodique. À la fin de la location, le locataire peut choisir d’acheter le bien loué, de le restituer, ou de signer un nouveau contrat de crédit-bail.
Fiacre Kombo
Le FIGA signe une convention avec les banques en faveur des PME
Sept banques de la place – la BGFI, la Banque commerciale internationale, la Banque postale, le Crédit du Congo, La congolaise des banques, la Banque sino-congolaise pour l’Afrique et UBA ont signé, le 18 juin 2021, une convention d’octroi de garantie pour le financement des TPE et PME Congolaises avec le Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement (FIGA). Cette étape s’inscrit dans le processus de l’opérationnalisation du FIGA, créé en 2019 pour faciliter aux entreprises l’accès au crédit. Les missions de ce Fonds dont les activités ont débuté en début d’année se déclinent autour de trois piliers : l’impulsion, pour inciter les entreprises informelles à se formaliser : la garantie bancaire, avec un seuil de 100 M FCFA pouvant être dépassé moyennant une co-garantie ; et l’accompagnement, notamment dans l’élaboration des plans d’affaires et le renforcement des capacités managériales.